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Volume 26, numéro 1
Juin 2006

Le bénévolat ça ne change pas le monde, sauf que…

Par Valérie Beauchamp*

Vous a-t-on déjà questionné ou avez-vous déjà interrogé quelqu’un sur son implication bénévole auprès d’un organisme ? Est-ce que le bénévolat vous a déjà intéressé sans que vous mettiez votre désir à exécution ? Ces questions sont légitimes et parfois difficiles à résoudre. Voici donc quelques arguments qui pourraient vous encourager à devenir bénévole et à faire augmenter du même coup le nombre de bénévoles dans l’ensemble de la province de Québec, qui se chiffrait à 19%, soit un québécois sur cinq en 2000, une baisse de 3% par rapport à 19971.

L’aide et l’entraide sont toujours les deux premiers éléments qui me viennent à l’esprit lorsque je m’interroge sur un engagement à titre de bénévole. Malgré le fait que nous ayons des horaires chargés « métro-boulot-dodo », je crois qu’il est important de consacrer, ne serait-ce qu’une heure par mois de notre temps, à des organismes ou à des personnes de notre entourage qui en ont bien besoin. On se sent également utile à quelque chose lorsque l’on est bénévole. Cette activité est très valorisante pour la personne qui la pratique. Cela nous permet de rencontrer des gens de divers milieux et d’échanger avec eux sur différents sujets sociaux et autres.

Le bénévolat nous permet également d’apprendre beaucoup de choses sur notre milieu, comme les différents organismes qui le compose, les services offerts et les besoins de sa population. Cet apprentissage fait en sorte que l’on développe un lien d’appartenance avec notre milieu de vie. Cela nous permet aussi, selon le type de personnes que nous aidons, et c’est ce qu’on oublie souvent, de prendre conscience de notre situation personnelle, donc de nous motiver à atteindre nos buts ou d’arrêter de nous plaindre, selon le cas. En résumé, cela fait de nous de meilleures personnes, et ce sur tous les points, car nous en connaissons davantage sur les autres et sur nous-mêmes, nous devenons plus tolérant, plus ouvert à l’opinion des autres en plus de devenir des individus actifs dans notre société.

En ce qui me concerne, je suis bénévole à l’ACEF Rive-Sud à Longueuil depuis près d’un an et à la Maison des jeunes l’Escalier en mon temps de Brossard depuis environ dix ans, à titre de membre du conseil d’administration de chacun des organismes. Ces expériences sont très enrichissantes pour moi. Le fait d’aider les autres, même si c’est de façon indirecte pour ma part, développe chez moi un sentiment de bien-être qui serait impossible de retrouver dans la pratique d’une autre activité.

Alors que vous pouvez avoir l’impression que le don de votre temps ne changerait pas le monde, dites-vous que toutes les petites heures de l’ensemble des bénévoles peuvent faire une différence et que c’est de cette façon que nous arrivons à créer un monde meilleur. Mon engagement à titre de bénévole n’a pas changé le monde, mais j’espère qu’il a un peu changé la petite partie du monde dans laquelle je vis. Dans notre société de plus en plus individualiste, il serait temps de penser davantage aux autres et, avec tous les avantages que le bénévolat comprend du point de vue personnel, que nous n’hésitions pas à y mettre du nôtre. En terminant, il ne faut surtout pas oublier que nous pourrions avoir besoin d’aide un jour nous aussi…

1Statistiques Canada, L’Enquête nationale sur les dons, le bénévolat et la participation, (ENDBP), 2000
*Valérie Beauchamp est présidente du conseil d’administration de l’ACEF Rive-Sud.